- infarctus
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• 1826; graphie altérée de infartus, p. p. du lat. infarcire, var. de infercire « farcir, remplir »♦ Méd. Nécrose plus ou moins étendue d'un tissu ou d'un organe par oblitération de l'artère qui assure son irrigation. Infarctus pulmonaire après embolie. — Cour. Infarctus (du myocarde) : lésion du cœur provoquée par un spasme prolongé ou une thrombose des artères coronaires. On le trouva mort « foudroyé par un infarctus » (Beckett).infarctusn. m. MED Atteinte d'un territoire vasculaire oblitéré par une thrombose. Infarctus du myocarde, entraînant la nécrose de la paroi musculaire du coeur.⇒INFARCTUS, subst. masc.MÉD. Lésion nécrotique du parenchyme de certains organes provoquée par l'insuffisance ou la suppression totale de l'irrigation sanguine à la suite d'une obstruction artérielle. Infarctus de la rate, infarctus hémoptoïque (de Laennec), infarctus rouge de Zahn. À la coupe, on trouve un tissu dur, (...) parsemé de points noir violacé, qui sont autant de petits infarctus (CADET DE GASSICOURT, Mal. enf., t. 1, 1880-84, p. 171). On trouva dans tous les viscères des infarctus dont le type lésionnel était celui de la nécrose simple (TEISSIER ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 227).♦ Infarctus du myocarde ou, p. ell., infarctus. Nécrose plus ou moins étendue du muscle cardiaque dont l'irrigation est perturbée par suite d'une thrombose coronarienne aiguë. Angine de poitrine et infarctus du myocarde. Chez l'animal, on peut supprimer les signes d'infarctus, provoqué expérimentalement, en l'injectant [l'acide aspartique] au préalable (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 50).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1826 pathol. l'infarctus crétacé des bronches (LAENNEC, Traité de l'auscultation médiate..., 2e éd., réimpr. de la Fac. de Méd. [Paris, Asselin, 1879] p. 42). Lat. sc. empr. au lat. infarctus, forme rare du part. passé issu du supin infartum de infarcire (forme usuelle : infercire, supin infertum) « fourrer dans, remplir », lui-même composé de in « dans » et farcire « farcir; garnir, emplir, bourrer »; v. TLL s.v. infercio, 1367, 55 et 70. Bbg. QUEM. DDL t. 8.
infarctus [ɛ̃faʀktys] n. m.ÉTYM. 1826, Laennec, in T. L. F.; graphie altérée de infartus, p. p. du lat. infarcire, var. de infercire « bourrer, fourrer dans, remplir », de in- « dans » (→ 2. In-), et farcire. → Farcir. REM. L'angl. infarction est attesté dès 1689 (Harvey), au sens « obstruction; ce qui obstrue (un organe) »; aussi to infarct « boucher », 1834.❖1 Méd. Nécrose plus ou moins étendue d'un tissu ou d'un organe par obstruction de l'artère qui assure son irrigation. || Organe frappé d'infarctus. ⇒ Infarci. — Cour. || Infarctus du myocarde, par spasme prolongé ou thrombose des artères coronaires. || Infarctus dû à l'artériosclérose, à une embolie. || Infarctus pulmonaire.1 — Monsieur votre frère, dit le Dr Lenoir, souffre de ce que nous appelons un infarctus du myocarde.G. Duhamel, le Cri des profondeurs, XI.2 On le trouva mort, écroulé dans les W. C., les vêtements dans un désordre terrible, foudroyé par un infarctus.S. Beckett, Nouvelles, « La fin », p. 97.➪ tableau Principales maladies et affections.2 (1968, in Gilbert). Par métaphore (style journalistique). Engorgement d'un réseau routier; crise grave. — REM. Cet emploi ne semble pas s'être lexicalisé.
Encyclopédie Universelle. 2012.